1943. Yakolev Yak-3 (U.R.S.S.)

CE chasseur, dû à l’ingénieur Sergei YAKOLEV, était une version améliorée du Yak-1 (anciennement I-26). On y avait transformé le poste de pilotage pour en améliorer la visibilité. En outre, le dossier du pilote portait une plaque de blindage de 10 mm. De construction mixte (bois et métal), cet appareil constitua avec ses frères, les Yak-1, 7, 9 et 11, l’épine dorsale de la chasse soviétique pendant la guerre de 1941-45, et il fut fabriqué en grande série dans les usines d’État russes n° 153 et 292. La particularité de ce chasseur résidait dans son étonnante maniabilité, due surtout à son poids total fort peu élevé. Cet avantage lui permit de sortir vainqueur de nombreux combats contre des chasseurs allemands pourtant beaucoup plus rapides que lui. Cette caractéristique assez semblable à celle du fameux chasseur japonais Mitsubishi Zéro fut constatée sur tous les chasseurs soviétiques et recherchée par les ingénieurs russes afin de pallier l’insuffisance des moteurs dont ils disposaient pour lutter a armes égales avec les Allemands. Fait curieux, on devait retrouver après-guerre cette même tendance sur le chasseur russe Mig-15. L’escadrille Normandie-Niemen, formée en Russie durant la dernière guerre par des volontaires français, fut dotée de ces appareils. En 1945, l’U.R.S.S. en fit cadeau à la France qui, lors de leur réforme, en affecta un au Musée de l’Air, où il est toujours visible. En partant de la cellule du Yak-3, YAKOLEV, en 1944-45, réalisa le monoréacteur de chasse Yak-15, qui fut le premier chasseur à réaction soviétique construit en série.