L’HISTOIRE DE L’AVIATION – des origines à 1914
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1843. Hélicoptère-aéroplane de Cayley (Grande-Bretagne)

À l’époque des débuts de l’aérostation, l’Anglais Sir George CAYLEY, s’inspirant des travaux des Français Launoy et Bienvenu, mettait au point de petits hélicoptères, précurseurs de l’aéroplane. Durant toute sa longue existence, CAYLEY mit au service de la science aéronautique son incontestable génie. Il fut le véritable continuateur de Léonard de Vinci (le premier homme à avoir imaginé des machines volantes). C’est avec une logique surprenante qu’il fixa les proportions, les dimensions et les formes de l’aéroplane. Il eut en cela une vision encore plus nette des véhicules de l’avenir que ses contemporains et compatriotes : Trevithick, Watt, Stephenson, grands hommes de la locomotion ferroviaire et routière... Dès 1809, CAYLEY arrêtait le type idéal de l’aéroplane : ailes à surface concave en dièdre, gouvernail de profondeur et de direction, organes motopropulseurs munis d’hélices, etc. Cependant, à l’encontre de Henson dont nous parlons plus loin, CAYLEY ne réalisa jamais d’aéroplane à moteur en vraie grandeur. Il se consacra davantage à la recherche pure et à l’étude de types de machines volantes. Pour illustrer toutefois les articles qu’il écrivait, ou pour vérifier l’exactitude de certains calculs, il fit parfois construire des types de planeurs-glisseurs et d’hélicoptères. À ce sujet, la légende veut qu’un jour, CAYLEY installa son cocher à bord d’un planeur dont il voulait étudier les évolutions. Le brave domestique fut lancé d’une colline près de Brampton, descendit en vol plané suivant un angle d’environ 18° avec l’horizon, pour finir par atterrir sans encombre. Son maître voulut aussitôt renouveler l’expérience, mais le cocher s’y refusa catégoriquement. Parmi les projets les plus remarquables de CAYLEY, la première place revient – pour son originalité – à l’hélicoptère-aéroplane qu’il conçut en 1843. Des surfaces rotatives devaient assurer le décollage vertical de l’appareil ; puis, les hélices propulsives ayant été mises en marche, les pales constituant ces surfaces devaient se replier, se transformant dès lors en surfaces portantes, qui feraient fonction d’ailes... Mais CAYLEY n’avait pas de moteur !